Obsession – Catherine Kalengula

A la rencontre du livre…

Titre : Obsession

Auteur : Catherine Kalengula

Editions : Black Moon – Hachette

Genre : Roman jeunesse

Année de publication : 2010

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L’histoire…

« Je sens de nouveau l’étrange caresse qui m’avait tant terrifiée alors que je dansais seule sur la scène du Fairhall. Envoûtée par ce souffle, je suspends tout mouvement, de peur de l’interrompre. Soudain, un murmure au creux de mon oreille. Les battements de mon cœur se bousculent. La panique me submerge.

Comme l’autre fois, il n’y a personne près de moi. Une seule question, une seule obsession : suis-je en train de devenir folle ? »

Une jeune danseuse débarque à New York pour y accomplir le rêve de sa vie. Un rêve qui va virer à la hantise…

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Obsession, ou la typique romance paranormale

                J’avais acheté et lu Obsession de Catherine Kalengula il y a quelques années car la danseuse sur la couverture m’avait intriguée et fascinée. A ce moment-là, j’avais adoré ce roman mais à la relecture, il m’apparait comme une romance paranormale peu originale, bien qu’efficace.

                Au début, le suspense s’installe assez rapidement grâce à des détails disséminés ici et là, qui piquent notre curiosité au vif. On continue donc volontiers notre lecture. Mais très vite, j’ai eu le sentiment qu’il fallait à l’histoire un moment pour se mettre en route. Le rythme n’est pas très dynamique et, en dehors de la romance, il ne se passe pas grand-chose. Le ton très mélodramatique du roman achève de lui donner cette impression de langueur.

                Malgré un rythme et un ton peu engageants, Obsession s’affirme comme une romance paranormale efficace, quoique sans grande originalité. A mi-chemin entre Roméo et Juliette (William Shakespeare) et Le Fantôme de l’Opéra (Gaston Leroux), le roman relate la passion aussi surnaturelle qu’impossible entre Gisèle, une jeune danseuse française fraîchement débarquée à New York, et Chance, le fantôme d’un danseur décédé en 1968. Cette thématique de la danse possède l’avantage d’entourer cette idylle d’une sensualité poétique. Malheureusement, tous les clichés du genre sont aussi présents et très prononcés : la fascination mêlée de crainte pour l’être surnaturel, la jeune fille banale remarquée par ce dernier, le triangle amoureux impliquant un homme incroyable et un homme ordinaire… Sans pour autant qualifier cette romance de ratée, il faut reconnaître qu’elle reste donc assez typique et semblable à bien d’autres.

                En revanche, j’ai beaucoup apprécié le suspense qui persiste au fil des pages. Le fantastique s’insinue par petites touches progressives dans le roman qui en devient de plus en plus angoissant. L’amour que Chance éprouve pour Gisèle et inversement se transforme peu à peu en un effrayant piège qui se resserre lentement autour des protagonistes mortels tandis que le surnaturel Chance devient de plus en plus dangereux. Ainsi, chaque page est susceptible de nous faire frissonner.

                Obsession est donc le théâtre d’une passion entre Chance Foreman, le fantôme, et Gisèle Portier. Le roman se contente essentiellement de ces deux personnages principaux, les autres étant d’une importance plus ou moins mineure pour l’intrigue. Chance en particulier est un personnage que j’ai trouvé intéressant. Complexe et torturé par des passions contradictoires (comme l’amour et la haine), il en devient un personnage aussi dangereux que fascinant. En revanche, Gisèle correspond trait pour trait au cliché de la fille banale qui va soudain vivre quelque chose d’incroyable. Elle ne sort donc pas de l’ordinaire par rapport aux autres romances paranormales…

                Obsession de Catherine Kalengula est donc ne romance paranormale efficace, qui vous fera passer un bon moment de lecture mais qui, malheureusement, ne parvient pas à se montrer originale et reste dans le ton des autres romans appartenant à ce genre.