À la rencontre du livre…
Titre : Le Problème à trois corps
Titre original : San Ti ; traduit du chinois par Gwennaël Gaffric
Auteur : Liu Cixin
Éditions : Audiolib ; texte intégral lu par Vincent Schmitt (initialement publié en français chez Actes Sud)
Édition originale : Chongqing Publishing House
Genre : Roman de science-fiction
Publication : juillet 2019 (2006 pour la version originale, 2016 pour la traduction française)
L’histoire…
En pleine Révolution Culturelle, le pouvoir chinois construit une base militaire secrète destinée à abriter un programme de recherche de potentielles civilisations extraterrestres. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de « rééducation », parvient à envoyer dans l’espace lointain un message contenant des informations sur la civilisation humaine.
Échec cuisant du test
Je remercie Babelio et les éditions Audiolib pour cet envoi. C’est en effet dans le cadre de la Masse Critique spéciale « Mauvais genre » que j’ai pu découvrir Le Problème à trois corps de Liu Cixin. Malheureusement, il n’a pas été à la hauteur de mes attentes, et j’ai capitulé à la moitié du livre.
Le résumé m’avait pourtant l’air assez attirant. Entre le contexte politique de la Révolution Culturelle propice à une intrigue intense et le genre de la science-fiction dans lequel il s’inscrit, j’étais persuadée que ce roman me plairait. Et même si j’étais un peu sceptique quand j’ai vu que j’avais reçu un livre audio, n’ayant jamais lu sous cette forme, j’avais plutôt hâte de me plonger dans cette aventure. Mais j’ai rencontré beaucoup de difficultés plus ou moins imprévues, et n’ai de ce fait pas su aller jusqu’au bout du Problème à trois corps.
Déjà, comme je le craignais, j’ai eu beaucoup de mal avec la forme du livre audio. J’ai toujours eu du mal à m’impliquer dans un texte que j’entends si je ne l’ai pas aussi sous les yeux. Et cette fois n’a malheureusement pas fait exception. De plus, alors que je m’efforçais quand même de suivre comme je le pouvais, les interludes musicaux entre les chapitres et l’annonce de ces derniers cassaient un peu le rythme de la lecture et m’ont ainsi causé des difficultés supplémentaires.
Ç’aurait pu n’être qu’un moindre mal si l’intrigue elle-même n’avait pas été si compliquée. Alors que le résumé nous promet une histoire au temps de la Révolution Culturelle, Le Problème à trois corps nous fait en fait faire de nombreux allers-retours entre deux époques d’une part, et entre la réalité et un jeu vidéo immersif d’autre part. De même, le roman compte beaucoup de personnages, dont certains qui font des passages-éclairs, que j’ai eu tendance à confondre.
De plus, j’ai trouvé que le récit souffrait de beaucoup trop de longueurs. En effet, malgré des premiers chapitres assez entraînants et qui ont su éveiller mon intérêt, ma lecture m’a semblé particulièrement longue. Je m’en étais rendue à peu près à la moitié du livre quand j’ai décidé de l’abandonner, et il ne s’était encore rien passé de véritablement trépidant, ou en tout cas rien qui ne donne irrésistiblement envie de continuer à lire.
Pour finir, il s’est avéré que Le Problème à trois corps appartenait plus précisément à la hard science fiction, un sous-genre de la science-fiction. Ce dernier se définit par des intrigues fondées sur des théories scientifiques et des technologies soit déjà existantes, soit faisant l’objet de recherches à un état avancé. Dans son roman, Liu Cixin tend à remettre en question la science. Ainsi, il est amené à développer les théories et technologies sur lesquelles il fonde son intrigue. Mais ce faisant, cette dernière est devenue beaucoup trop technique pour moi et de nombreux passages me sont restés obscurs.
Le Problème à trois corps de Liu Cixin était donc un roman prometteur qui doit certainement convenir aux grands fans du genre. Mais il m’a finalement posé un trop grand nombre de difficultés, si bien que, chose rarissime, je ne suis pas parvenue à aller jusqu’au bout de ma lecture.
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